Jean-Brice Meyerjean-brice.meyer@scienceonstage.fr Professeur de physiques-chimie Secrétaire de Science on Stage France. |
Après avoir fait une thèse à l’interface entre la biologie et la physique, j’ai poursuivi dans l’enseignement. Outre les différents champs d’intervention (université, CNFPT dans le cadre d’une formation pour préparer des candidats au concours d’ingénieur territorial, classe européenne physique allemand), je partage ma passion pour les sciences avec mes élèves de lycée et j’essaie de leur faire goûter aux plaisirs de la recherche, en travaillant sur des sujets pour lesquels nous n’avons, ni eux ni moi, la réponse initialement.
C’est ainsi que nous avons étudier la façon dont les gerbes atmosphériques de particules déferlent sur le sol, et la densité particulaire de ces gerbes en fonction des matériaux rencontrés. Nous avons également mesuré l’angle du cône Tcherenkov laissé par un muon dans un tube de plexiglass en confectionnant un détecteur. Un autre sujet a consisté à comprendre l’origine des ondes électromagnétiques très violentes émises par le couple Io Jupiter, lors d’orages jupitériens particuliers, au moyen d’une antenne que nous avons confectionnée. Nous avons conçu également un instrument de musique comportant 100 cordes en veillant à ce que sa table d’harmonie vibre de façon efficace, tout en supportant une force de 10000 Newton. Pour rester dans le thème de l’acoustique, nous avons étudier précisément les choix réalisés par l’architecte et l’ingénieur qui ont conçu l’auditorium de Poitiers, en réalisant une maquette à une échelle dimensionnée avec les ondes que nous avons utilisées. D’autres sujets nous ont emmené beaucoup plus loin qu’espéré dans nos découvertes. Par exemple, en mettant en œuvre une démarche d’investigation scientifique rigoureuse, nous savons maintenant d’où provient le son que produit une goutte d’eau lorsqu’elle percute la surface de l’eau. Nous savons aussi pourquoi, lorsque l’on fait chauffé du lait dans un microonde et que l’on y ajoute alors du chocolat en poudre, le choc de la cuillère sur la tasse produit un son dont la fréquence ne cesse d’augmenter à chaque coup donné.
Tous ces projets permettent aux élèves d’apprendre ce qu’est une démarche scientifique, de rencontrer des chercheurs et des ingénieurs avec qui nous échangeons sur nos résultats, de visiter des centres de recherches. Bon nombre d’entre eux sont ainsi allés visité le CERN, l’accélérateur SOLEIL, l’ERSF, l’Université de Poitiers, le CEA Saclay ou encore l’ENS.
Et comme les échanges font évolué la science, chaque année, depuis l’année 2009, mes élèves participent à des concours scientifiques, qui sont avant tout des moments durant lesquels des jurys avisés valorisent le travail des élèves. Mes élèves ont alors remportés 5 premiers prix nationaux aux Olympiades de Physique France, 5 premiers prix nationaux au concours CGénial, 4 premier prix nationaux au concours Faites de la Science, Ils ont aussi été qualifié pour représenter la France lors de la finale internationale du concours Water Prize Junior à Stockholm en 2015, il ont obtenu la 3ième place lors de la finale internationale du concours Odysseus à Bruxelles en 2016 , et il ont été primés lors du concours international EUCY 2017 à Tallinn en Estonie. Il a également reçu un prix en collaboration avec une enseignante Canadienne lors du Festival SonS 2024 à Turku en Finlande.
Le temps que je consacre aux élèves via ces projets est certes considérables, mais il est évident que le bénéfice en termes d’appropriation des notions scientifique et de la méthodologie est bien présent pour les élèves. Convaincu du bienfait de cette façon de travailler, je pense intéressant de partager mes pratiques, lors par exemple du congrès de l’UDPPC, à La rochelle en 2015, où lors du festival Science On Stage, à Londres en 2015 et à Debrecen en 2017.